Et oui on en parle encore de cette marée noire, on croyait le sujet clos depuis le 5 août mais...comme l’affirmaient en chœur l’administration Obama et le groupe BP, les ¾ des 780 millions de litre de brut qui s’étaient déversés dans le golfe du Mexique à la suite de l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon le 20 avril dernier ont bel et bien disparu...

Cependant, une étude du Woods Hole Oceanographic Institution (le plus grand institut mondial d’études océanographiques) publiée le 19 août sur le site de la revue américaine Science réfute la version officielle et annonce la couleur d'un avenir plutôt noir pour la faune et la flore sous marine.

En effet, les résultats de leurs recherches menées entre le 10 et le 28 juin grâce à l’immersion d’un robot sous-marin montrent que le pétrole est loin d’avoir disparu et s’est en fait dissimulé. Devenu inodore et incolore, il vogue désormais à 1 km de profondeur. Ce « panache » d’hydrocarbures, comme le nomment les scientifiques, possède des mensurations à faire frémir : 35 km de long, 2 km de large et 200 m de hauteur, le tout se déplaçant à 6,7 km/jour. Et si cette découverte risque de poser certains problèmes de communication au gouvernement ainsi qu’à BP, c’est parce que « jusqu’alors, ce panache était considéré comme théorique », explique Richard Camilli, le chef de l’expédition et auteur principal de l’étude. S’il consent que la substance trouvée et étudiée ne soit pas du brut, il souligne néanmoins que s’y trouvent « des composés de pétrole »



Au menu de ce nuage sous-marin : benzène, éthylbenzène, xylène, toluène. Des noms savants pour un seul et même effet : des dégâts considérables pour la biodiversité et pour la santé humaine. Toutefois, pour l’instant, « la toxicité du nuage n’a pu être déterminée » et ne le sera pas avant plusieurs mois. La nappe retrouvée, on attend désormais la réaction du gouvernement