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La technologie des réacteurs au thorium a été écartée dans les années 70 car cette filière ne permet pas de fabriquer d’armes nucléaires. Elle présente toutefois moult avantages sur la filière classique de l’uranium, notamment un gain de sécurité élevé. La Suisse ne peut pas ignorer cette option à l’heure des discussions sur la sortie du nucléaire, estime le physicien Jean Christophe de Mestral

La catastrophe nucléaire de Fukushima a provoqué de fortes réactions émotionnelles, visant en particulier à un rejet sans nuance de l’énergie nucléaire. Or, autant la peur que la précipitation sont mauvaises conseillères et il serait irresponsable, pour des motifs psychologiques ou politiques, d’écarter du débat de notre avenir énergétique l’étude de l’ensemble des technologies du nucléaire, et en particulier la filière du thorium.

La technologie des réacteurs au thorium, qui présente un grand nombre d’avantages par rapport aux centrales actuelles à l’uranium, a été largement étudiée et développée dans les années 50 à 70. Le thorium a cependant cédé la place à l’uranium pour une raison militaire: la filière thorium ne permet pas, ou très difficilement, de fabriquer des armes nucléaires. Elle ne produit en particulier pas de plutonium. Cette approche a donc été temporairement mise au rancart mais redevient d’actualité, notamment en Inde et en Chine.

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